EDITO BDT

LA FORCE DU SYNDICALISME :

UN ENJEU ESSENTIEL POUR UN CHANGEMENT PROGRESSISTE DE LA SOCIETE

Plus de 11 millions de voix se sont portées au 1er tour des présidentielles sur des candidats qui défendaient des programmes de progrès social, démocratique et écologique. Cela dans un pays qui compte moins de 2 millions de syndiqué.e.s, toutes organisations confondues…cherchez l’erreur !

Ce constat interpelle pour le moins le syndicalisme, bien sûr, mais également les forces politiques de transformation sociale, le mouvement associatif progressiste et en premier toutes celles et ceux qui militent et/ou votent pour des politiques porteuses d’ambitions en matière de réponse aux besoins sociaux et aux exigences de démocratie et de protection environnementale, mais qui ne sont pas eux-mêmes syndiqué.e.s.

En effet, qui peut croire qu’il suffira d’une prise de pouvoir par les urnes pour imposer une politique de rupture avec le libéralisme, qui réponde au contraire aux besoins populaires ?

Il faut pour y parvenir une intervention citoyenne à tous les niveaux pour permettre au plus grand nombre, de toutes catégories sociales, de peser sur toutes les décisions et lieux de pouvoir, et pour cela, le syndicalisme, son rayonnement, son implantation, son développement, son accessibilité sont des outils essentiels.

Le syndicat intervient directement au cœur du système d’exploitation où se forment les rapports sociaux qui structurent toute la société. Il permet à toutes celles et ceux qui « ne sont rien » de s’exprimer et de se faire respecter et, par l’action et les luttes collectives, de faire reculer le pouvoir unilatéral des employeurs privés comme publics.

Il impose au libéralisme et au lien de subordination qui découle de la toute puissance des objectifs stratégiques et financiers de l’entreprise, la recherche de solidarité d’intérêt et d’actions communes, la valorisation du travail pour le bien commun.

Mais si le syndicalisme est indispensable à la démocratie et aux avancées sociales dans l’entreprise, il ne l’est pas moins dans la société toute entière.

Historiquement, comme le souligne le sociologue Karel Yon, « De la conquête des libertés politiques au tournant du 19ème siècle jusqu’à la construction de la sécurité sociale, syndicats et syndicalistes ont su édifier leurs propres institutions, façonner celles de l’Etat et des entreprises pour imposer des formes de citoyenneté sociale et industrielle qui ont permis que les classes populaires ne restent pas aux marges de la société. »

Aujourd’hui, les syndicats restent un des seuls cadres où peuvent s’engager et prendre des responsabilités des militant.e.s des classes populaires.

Ils offrent toujours un espace de participation aux groupes sociaux dépourvus du droit de cité et en cela demeurent un outil essentiel d’émancipation.

L’affaiblissement du syndicalisme dans les entreprises depuis les 30 dernières années correspond à l’accentuation des phénomènes de ressentiment et de violence dans toute la société. Quand on n’est ni respecté, ni entendu, on devient une proie facile pour les idées d’extrême-droite et toutes les formes de division et de rejet de l’autre.

Dans la période actuelle, où prend corps et audience la nécessité d’un changement de cette politique dominée par les intérêts financiers pour en faire émerger une autre, guidée par les besoins humains et environnementaux, la possibilité pour chacune et chacun de s’exprimer, de débattre, de décider collectivement est déterminante pour inverser les rapports de force à tous les niveaux.

C’est dans ce sens que la place et la force du syndicalisme nécessite l’intérêt et l’engagement de toutes celles et ceux qui aspirent à ce changement de société. Et c’est parce qu’évidemment cette vocation démocratique des syndicats n’a rien de naturel qu’elle nécessite un travail militant, des pratiques organisationnelles pour lesquelles l’apport en plus grand nombre de femmes et d’hommes qui œuvrent d’une manière ou d’une autre pour l’émergence d’une politique progressiste est déterminante. C’est une nécessité pour développer un syndicalisme qui soit non seulement un contre-pouvoir dans la réalité de l’entreprise aujourd’hui mais également un outil d’inclusion et de représentation de la diversité du monde du travail dans la société. Cela suppose de nombreux champs d’intervention : éducation politique à l’histoire du mouvement ouvrier, aux valeurs et aux pratiques de la démocratie, de l’égalité et de la solidarité, formation, organisation et structuration pour l’intégration, la représentation et la promotion des jeunes, des femmes, des immigré.e .s, le renforcement et l’implantation dans les PME, dans les catégories les plus précaires et les plus exploitées, etc…

Être syndiqué.e , donc se syndiquer, c’est s’impliquer dans cette bataille, c’est agir en cohérence avec son aspiration, son action politique pour la transformation progressiste de la société, c’est prendre toute sa part pour faire du syndicalisme l’outil indispensable pour réussir à changer durablement la vie.

 

LES CHANTIERS DE LA BOURSE

 

  • Les permanences à la Bourse du Travail sont désormais assurées par Madeleine les lundis, mardis et jeudis de 10h à 16h.

En dehors de ces horaires, vous pouvez laisser un message sur le répondeur, nous joindre par mail, sur les réseaux sociaux et sur les téléphones portables des administratrices et administrateurs. Les permanences des syndicats ne changent pas.

Les éventuelles modifications seront communiquées en temps utile.

  • Le 4 mai a eu lieu une rencontre avec un journaliste de « Vie Nouvelle » qui prépare une série d’Articles sur les Bourses du Travail et dont le premier sera consacré à celle de Malakoff.
  • A partir de la rentrée, la Bourse du Travail organisera une série de journées d’études/formation ouvertes sur des thèmes touchant aux enjeux sociaux actuels. Les 2 premières seront sur « les services publics » et sur « la production et la répartition des richesses aujourd‘hui ». Une sur « la sécurité sociale » est en préparation. 2 autres seront plus spécialement destinées aux responsables syndicaux sur « les protocoles électoraux » et « les négociations annuelles obligatoires » (NAO)
  • Le 9 mai a eu lieu un échange avec l’association « Scarabée » sur les problèmes rencontrés par les migrants dans le travail.
    5 axes de travail commun ont été retenus :

1/ Contribution de la Bourse dans l’information que l’association fournit aux migrants sur leurs droits au travail, notamment sur les démissions et licenciements ;

2/ La mise en relation avec la Bourse du Travail et un.e correspondant.e des organisations syndicales qui le souhaitent pour intervenir rapidement en cas de convocation à un entretien préalable à sanction ou de licenciement « brutal » ;

3/ L’aide à la constitution et au suivi de dossiers prud’hommes ;

4/ L’organisation d’une journée de formation sur le contrat de travail et sur la feuille de paie à la rentrée, dans les locaux de la Bourse, avec présentation des syndicats ;

5/ Mettre le lien du site et de la page Facebook de Scarabée sur notre site et nos réseaux sociaux.

  • La souscription participative pour le financement du spectacle « Faire commun.e » a permis de collecter pour l’instant plus de 4000 euros. Merci aux syndicats, parti politique, associations et à toutes celles et ceux qui ont participé…Ca reste possible de le faire pour ceux qui auraient des regrets de n’avoir rien versé, ou qui auraient oublié !
  • Plusieurs projets sont dans les tuyaux pour le second semestre :

– La reprise de « Faire commun.e » pour les élèves des collèges

– La présentation du spectacle « Militer »

– De initiatives sur les droits syndicaux et sur la protection sociale

…et bien sûr le soutien aux luttes et aux actions des syndicats dans les batailles revendicatives indispensables pour répondre aux urgences sociales d’aujourd’hui et contribuer à l’avènement d’une politique de progrès social.

 

Enfin, la Bourse du Travail et les syndicats seront présents à la Fête de la Ville les 25 et 26 juin prochains. Nous espérons vous y rencontrer nombreuses et nombreux.

LA BOURSE DU TRAVAIL DE MALAKOFF :

📧 : boursedutravailmalakoff@gmail.com

✍️ : 24/28 rue Victor Hugo 92240 Malakoff

☎️ : 0155480631

 

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FSU

FSU : Stage « Collaboration enseignants et AESH »

« Collaboration enseignants et AESH », avec Grégoire Cochetel

Tel est le thème du stage de formation syndicale organisé par la FSU 92 et ses syndicats (SNUipp, SNES, SNEP) à Malakoff

le 12 mai 2022 à Malakoff à la Bourse du travail.

Y participer est un droit ! Le salaire est maintenu.

Grégoire Cochetel a été instituteur, maître-formateur, enseignant spécialisé auprès d’élèves à besoins éducatifs particuliers en France et en Asie du Sud-Est, puis coordinateur des aides humaines pour élèves en situation de handicap en Indre-et-Loire et dans le Puy-de-Dôme. Il a également été adjoint au directeur de l’Espé Clermont Auvergne et il est désormais retraité et nous fait l’honneur de venir nous rencontrer.

Toutes les informations sur le site : https://fsu92.fsu.fr/stage-collaboration-enseignant-aesh-12-05-22/

 

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En quoi le syndicalisme est-il essentiel à la démocratie ?

Dans le collimateur du patronat et des gouvernements libéraux, l’action syndicale concourt à l’expression démocratique des travailleurs.

Publié le Mardi 26 Avril 2022 dans l’humanité

manifestation du 1er mai 1945, place de la Bastille à Paris. | AFP
 

Le syndicalisme permet par l’action collective de faire reculer le pouvoir unilatéral des employeurs et parfois même l’État.

Maryse Dumas, ancienne secrétaire confédérale de la CGT (1995-2009)

La démocratie ne peut se résumer à mettre périodiquement un bulletin dans l’urne. Elle doit surtout permettre au plus grand nombre, de toutes catégories sociales, de peser sur toutes les décisions et lieux de pouvoir. C’est l’une des missions et non des moindres du syndicalisme.

Par nature, il intervient directement au cœur du système d’exploitation, là où se noue la contradiction fondamentale d’intérêts entre capital et travail qui se répercute sur toute la société. Par son implantation et sa pratique, il permet à celles et ceux que la société brime de trouver un chemin pour s’exprimer, se faire entendre et respecter. Par l’action collective, il fait reculer le pouvoir unilatéral des employeurs, voire du pouvoir politique.

Il fait entendre les réalités sociales et parvient souvent à les modifier. Ses valeurs intrinsèques sont à l’opposé du libéralisme. À la destruction des collectifs de travail et aux mises en concurrence des salariés entre eux, il oppose, en actes, la recherche de solidarités d’intérêts et de luttes. À l’obligation d’adhérer aux objectifs stratégiques de l’entreprise pour la rentabilité du capital, il oppose la valorisation du travail et l’objectif de sa transformation pour lui donner un sens d’utilité sociale au service du bien commun. Affaibli, il a du mal aujourd’hui à déployer toutes ses potentialités, et cela participe de la crise démocratique profonde que traverse notre pays.

Sur les trente dernières années, la courbe est presque parallèle entre, d’un côté, l’affaiblissement syndical, notamment là où est son essence, c’est-à-dire sur les lieux de travail, et, de l’autre, l’accentuation des phénomènes de ressentiment et de violence tous azimuts, exacerbés par les impasses auxquelles ils conduisent. Quand on se sent isolé, impuissant à changer sa situation, quand on n’est ni respecté ni entendu, on devient une proie facile pour toutes les formes de rejet de l’autre dont l’extrême droite fait son fonds de commerce.

« L’action syndicale reste un puissant levier d’émancipation collective et d’affirmation de soi. »

C’est en se ressourçant sur ses spécificités que le syndicalisme pourra le mieux se mettre à la hauteur des défis du moment. Comme le démontrent nombre de luttes récentes, l’action syndicale reste un puissant levier d’émancipation collective et d’affirmation de soi. La déployer au maximum, notamment dans les catégories les plus malmenées par le libéralisme, est un objectif majeur. Offrir à chacune et à chacun la possibilité de s’exprimer, de débattre, de se confronter avec d’autres avant de décider collectivement est la condition d’une inversion des rapports de forces à tous les niveaux.

Rien ne peut remplacer l’expérience de la construction de luttes collectives par les salariés eux-mêmes sur leurs lieux de travail, pour faire évoluer leurs conditions de travail et d’existence. C’est le point de départ, incontournable, pour vivifier des luttes d’ensemble aux objectifs plus vastes. C’est une condition essentielle de démocratie.

Le syndicalisme a contribué à « la démocratisation de la démocratie » en permettant la participation des classes populaires.

Karel Yon, sociologue, Idhes (université Paris-Nanterre, CNRS)

On tend de plus en plus à vouloir confiner l’action des syndicats à la sphère de la démocratie sociale, souvent réduite à la pratique du « dialogue social » légitimée par les élections professionnelles. Or, le syndicalisme est essentiel à la démocratie « tout court ». Il a, pour commencer, joué un rôle décisif dans la démocratisation des sociétés nées du capitalisme industriel.

De la conquête « politique » des libertés collectives (d’organisation, de grève, de négociation) au tournant du XIX e siècle jusqu’à la construction de la Sécurité sociale au milieu du siècle suivant, syndicats et syndicalistes ont su édifier leurs propres institutions, façonner celles de l’État et des entreprises pour imposer des formes de citoyenneté sociale et industrielle qui ont permis que les classes populaires ne restent pas aux marges de la société.

« Les syndicats apparaissent aujourd’hui d’autant plus essentiels qu’ils se retrouvent bien seuls.  »

Ce concours du syndicalisme à la « démocratisation de la démocratie » s’est longtemps fait de concert avec toute une nébuleuse de partis, associations et coopératives constituant le « mouvement ouvrier ». Mais force est de constater que les syndicats apparaissent aujourd’hui d’autant plus essentiels qu’ils se retrouvent bien seuls. Face à des mondes partisans, associatifs et mutualistes où les salarié·e·s du bas de l’échelle sont devenu·e·s rares, les syndicats restent l’un des rares cadres rendant possibles l’engagement de militant·e·s issu·e·s des classes populaires et leur promotion à des rôles de porte-parole.

Directement branché sur les espaces de travail – ce qui n’est pas le cas dans tous les pays –, le syndicalisme offre un espace de participation aux groupes socialement, symboliquement ou juridiquement dépourvus du droit de cité. En cela, il a été et reste à ce jour un puissant vecteur d’émancipation, au-delà même du périmètre institué de la citoyenneté politique, comme le rappellent régulièrement les remarquables grèves des travailleur·se·s sans papiers.

Mais cette vocation démocratique n’a rien de naturel. Elle dépend d’un travail militant et de pratiques organisationnelles. Les syndicats sont des caisses de résonance des contradictions de la société. En attestent les problèmes de violences sexistes dans certaines organisations, ou l’écho que rencontrent par endroits les idées d’extrême droite.

Maintenir l’actualité d’un syndicalisme inclusif, attentif à représenter la classe laborieuse dans sa diversité, suppose de multiples efforts : efforts d’éducation politique à l’histoire du mouvement ouvrier, aux valeurs et aux pratiques de la démocratie, de l’égalité et de la solidarité ; efforts de développement et d’intégration pour représenter les jeunes, les femmes, les étrangers, les fractions les plus précaires et les plus exploitées du monde du travail qui recoupent souvent toutes ces catégories. Un gouvernement soucieux de revitaliser la démocratie serait bien avisé de rendre aux syndicats les moyens de se consacrer à ces efforts.

À lire. Sociologie politique du syndicalisme par Sophie Béroud, Baptiste Giraud et Karel Yon, Armand Colin, 2019.

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1er mai : journée internationale des droits des travailleur.euses Pour la Paix, les libertés et contre toutes régressions sociales !

 

En cette journée internationale des droits des travailleur.euses les unions régionales Ile-de-France (URIF) CGT FO FSU Solidaires UNSA, avec les organisations UNEF, Voix lycéenne et MNL, tiennent à réaffirmer leur opposition résolue à toute forme de guerre dont elles constatent que ce sont toujours les travailleur.euses qui en payent le prix fort.

Hier en Irak, en Lybie, au Mali, en Syrie, mais aussi au Yémen, en Ethiopie…comme aujourd’hui avec la dramatique agression en Ukraine. Quelle que soit la couleur des avions et des chars, ils tirent sur des populations innocentes, sur les enfants et les travailleur.euses.

Les réfugié.es, d’où qu’elles et ils viennent doivent être accueilli.es dignement et sans discrimination. Les citoyen.nes Russes et Biélorusses qui expriment leurs oppositions à la guerre doivent être soutenu.es. Nos organisations syndicales exigent l’arrêt immédiat des combats et le retrait immédiat des troupes russes du sol Ukrainien. Elles expriment leur solidarité avec les peuples qui en subissent les conséquences.

En France, entre deux échéances électorales majeures, les menaces les plus lourdes pèsent sur les conditions de vie des salarié.es, à qui on veut faire payer les effets conjugués de la crise sanitaire et de la guerre. Disons-le d’emblée, ce ne sont pas aux salarié.es de payer la crise. Alors que l’inflation galope, que les salaires sont bloqués, ce sont les travailleur.euses qui sont la cible des attaques.

Plus que jamais, nous réaffirmons notre attachement aux valeurs républicaines, à la solidarité ouvrière, au refus du racisme, de l’antisémitisme, de la xénophobie, des slogans qui font de l’étranger, du migrant, le bouc émissaire faute d’apporter des réponses de justice sur le terrain social et économique.

Retraites
Les URIF exigent le maintien de chacun et de tous les régimes spéciaux, à commencer par ceux de la RATP et d’EDF, qui sont immédiatement menacés. Elles s’opposent aux divers projets qui remettent en cause le régime général, le code des pensions civiles et militaires, et qui aboutiraient à une baisse générale du niveau des pensions, niant les garanties collectives, les statuts des salarié.es !

Les URIF s’opposent à tout recul de l’âge légal de départ en retraite et se prononcent pour qu’il n’y ait aucune pension au-dessous du SMIC : telle est la position de nos Unions Régionales.

Les URIF s’inquiètent d’une « nouvelle méthode » annoncée par Emmanuel Macron, qui se traduit déjà dans les propos tenus par Bruno Lemaire, dès le lendemain du 2nd tour, sur un recours au 49.3 pour faire passer en force la réforme des retraites. Les URIF tiennent à réaffirmer la nécessité de défendre le paritarisme, totalement remis en cause.

Pas plus qu’en 2019, nos organisations n’accepteront de telles régressions et défendront, bec et ongles, le maintien des 42 régimes de retraites.

Pour l’augmentation générale des salaires, des retraites et des minima sociaux

A l’inverse, les URIF revendiquent l’augmentation générale des salaires et du point d’indice dans la fonction publique (et donc des cotisations), l’égalité salariale Femme/Homme. Elles revendiquent que soient revalorisés les bas salaires, à temps partiel contraint et en contrats précaires, que subissent plus souvent les femmes et qui les empêchent de bénéficier d’une retraite décente. Tous les minima sociaux doivent être augmentés.

Protection sociale
La crise sanitaire a mis en lumière la destruction de notre système de santé. Nous revendiquons l’arrêt des suppressions de postes, de lits, des services hospitaliers entiers ainsi que la fermeture programmée de structures hospitalières comme c’est le cas pour les hôpitaux Beaujon et Bichat.

Le scandale ORPEA impose une véritable remise à plat de la prise en charge du grand âge et de la perte d’autonomie, par son intégration dans la sécurité sociale et par la création d’un service public doté des moyens nécessaires.

Les fermetures de lits, de services et d’hôpitaux conjugués à la baisse régulière des effectifs entrainent des conséquences désastreuses pour les malades et la dégradation de la qualité des soins comme aux remises en cause des conditions de travail des personnels.

Les URIF exigent la réintégration des personnels suspendus et le retrait de toutes les sanctions.

De la même manière, les URIF se prononcent contre toute régression annoncée des droits des chômeurs et privés d’emplois et exigent l’abrogation des dispositions récentes ayant entraînées une diminution drastique de l’indemnisation. Elles s’opposent aux dispositions arrêtées concernant l’assurance chômage et le durcissement annoncé de ces dernières.

Services publics
A l’inverse des coûteuses recommandations des « cabinets de conseil » qui recommandent de détricoter les services publics, et fort des constats établis sur la situation dramatique de l’hôpital public, nous exigeons l’arrêt des destructions des services publics qui privent les citoyens de l’égalité de traitement et détruisent les statuts des fonctionnaires et agents publics.

Les URIF se prononcent pour l’accès universel à l’énergie et le blocage des prix, pour une transition écologique créatrice d’emplois, mais également pour la défense de l’école laïque et gratuite. Contre la fin programmée de la gratuité de l’école et contre l’augmentation des frais d’inscription à l’Université, pour les maintiens des diplômes nationaux et en particulier du bac, premier grade universitaire.

Les URIF se prononcent contre les privatisations en cours et pour le retour à la nationalisation de tous les secteurs menacés (SNCF, RATP, Energie, …).

Aussi les URIF CGT FO FSU Solidaires UNSA, avec l’UNEF, la Voix lycéenne et MNL, appellent tous les salarié.es, retraité.es, privé.es d’emploi, jeunes, à manifester le 1er Mai 2022 à 14h30 Place de la République, sur la base de ces revendications.
Pour un 1er mai revendicatif, pour la paix, les libertés et le progrès social !

 

 Télécharger le communiqué ici 

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DÉCLARATION DE LA CGT – ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE

 

Les réalités de la vie des travailleuses et travailleurs de ce pays, des jeunes, des privé.e.s d’emploi, des retraité.e.s, ont émergé difficilement dans un débat politique qui a tourné en boucle autour des thèmes imposés par l’extrême droite. La vie chère, les luttes et les mobilisations ont permis de parler salaires, pensions, emplois, conditions de travail. La première préoccupation de la population est de savoir comment remplir le réfrigérateur, faire le plein de la voiture, trouver ou garder un emploi, se projeter vers l’avenir, malgré la précarité et les conditions de travail difficiles.
Le taux d’abstention de 26 % du premier tour des élections présidentielles est inquiétant et révélateur de la difficulté pour une part importante de la population de penser que la vie quotidienne pourrait s’améliorer grâce à cette élection.

La situation est grave, en France ; l’extrême droite est aux portes de l’Élysée.
Le gouvernement et le président sortant portent une lourde responsabilité sur la perte de sens du débat politique et la banalisation des idées d’extrême droite. Le mépris du président, des ministres et des élus de l’actuelle majorité, pour la population de ce pays, s’est manifesté tout au long du quinquennat, dans les paroles comme dans les actes.

Il est de notre responsabilité de dire que la politique de régression sociale, en soutien permanent du patronat, menée durant ce quinquennat comme ceux qui l’ont précédé, porte en conscience la responsabilité de la montée de l’extrême droite. Malgré les applaudissements et les discours pompeux, le gouvernement a poursuivi la destruction des services publics alors que ceux-ci sont indispensables pour assurer l’égalité d’accès de toutes et tous à la santé, à l’éducation, à la culture. Ils ont systématiquement défendu les intérêts des plus riches plutôt que le bien commun et la lutte contre le réchauffement climatique.
Ne pas répondre aux légitimes exigences sociales des salarié.e.s d’augmenter les salaires comme les pensions ou encore s’entêter à maintenir le projet de retraites à 65 ans serait lourd de conséquence.

Surfant sur les divisions et la désespérance sociale, l’extrême droite, à travers le score de la candidate Le Pen mais aussi de Zemmour et de Dupont-Aignan, a cumulé au 1er tour à plus de 32% des suffrages exprimés.
La CGT réaffirme que ces partis et leur programme vont à l’encontre de l’intérêt du monde du travail. Au cours de l’histoire comme aujourd’hui dans de nombreux pays, les dirigeants se réclamant de cette idéologie, à l’image de Poutine, Bolsonaro, Orbàn, suppriment les libertés syndicales et démocratiques, cassent les garanties sociales, divisent les travailleurs et les travailleuses, brisent les solidarités. Partout dans le monde, l’extrême droite, en focalisant son programme sur de fausses explications de la crise, exonère le patronat et les vrais responsables en trompant la légitime colère sociale de la population.

L’extrême droite raciste, antisémite et xénophobe, est toujours la pire ennemie des travailleurs, des grèves et des syndicats. Toujours discriminante, c’est aussi l’ennemie des droits des femmes, des LGBT, de toutes les libertés démocratiques et de la paix. Leur proposition de mise en place de la préférence nationale, renommée priorité nationale, instaurerait un régime de discrimination systémique dans le pays. L’histoire le montre, il y a une différence de nature entre les partis républicains qui accèdent au pouvoir et le cèdent et l’extrême droite qui, une fois arrivée au pouvoir, le confisque.

À l’opposé, la CGT porte une histoire de luttes contre l’extrême droite et des valeurs universelles de solidarité, de fraternité, d’égalité entre les salariés, par-delà leur statut, leur origine, leur nationalité, leurs opinions philosophiques ou religieuses. La CGT n’est pas propriétaire des voix de ses syndiqué.e.s. Notre organisation est indépendante mais pas neutre, elle porte une histoire et des valeurs collectives opposées de celles de l’extrême droite. Pas une voix du monde du travail pour l’extrême droite, elle doit être combattue partout.

Avant comme après les élections, la CGT s’opposera aux reculs sociaux et construira avec les travailleurs et les travailleuses les luttes nécessaires à la défense de leurs intérêts. D’ores et déjà, pour nos salaires, nos retraites et nos emplois, la CGT appelle l’ensemble des salarié.e.s et des organisations syndicales à faire du 1er-Mai une journée de mobilisation unitaire exceptionnelle pour porter ces revendications, une journée de rassemblement pour les droits des travailleurs et des travailleuses, le progrès social, la liberté, l’égalité, la justice, la fraternité, la paix, la démocratie et la solidarité internationale.

Montreuil, le 12 avril 2022

 

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AGENTES ET AGENTS DE LA FONCTION PUBLIQUE :
MOBILISE-ES ENSEMBLE LE 1ER MAI

PAS UNE, PAS UN D’ENTRE NOUS NE DOIT MANQUER AUX MOBILISATIONS DU 1ER MAI !

Les organisations syndicales de la Fonction publique se félicitent de l’appel unitaire interprofessionnel à la mobilisation pour le 1er mai qui vient d’être rendu public. Elles s’investissent sans réserve dans cet appel.


Les enjeux écologiques, des services publics, du pouvoir d’achat, de la protection sociale et des retraites sont d’ores et déjà au coeur de l’actualité et le seront davantage encore à la fin avril.


Dans les circonstances graves et particulières que nous connaissons aujourd’hui, ce 1er mai sera aussi l’occasion pour le mouvement syndical de rappeler sa dimension internationale et sa solidarité pleine et
entière avec le peuple ukrainien, toutes celles et ceux qui vivent en Ukraine, ou qui ont dû la fuir, qui subissent l’intolérable agression armée de Poutine. Cette solidarité s’exprime également avec les travailleuses et travailleurs russes qui subissent les conséquences de la guerre et le régime autoritaire, et qui, nombreux, ne sont pas d’accord avec cette guerre et combattent leur gouvernement.


A proximité immédiate du premier tour des élections présidentielles, nos organisations syndicales rappellent leur attachement aux valeurs démocratiques et leur rejet des thèses de l’extrême droite.


Pour la fonction publique, de nouveau rudement mise à mal ces dernières années, ensemble, nos organisations syndicales exigent :

  •  Une forte et urgente augmentation salariale, principalement axée sur la hausse de la valeur du point d’indice, sur l’attribution d’un nombre de points d’indice identique pour tous-tes, une meilleure reconnaissance des qualifications, de plus grandes amplitudes de carrière, des mesures structurantes pour conquérir l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et une revalorisation des pensions.
  • Des créations d’emplois statutaires dans les nombreux secteurs des trois versants de la Fonction publique qui en ont besoin.
  • Des dispositifs concrets permettant de combattre et de résorber la précarité, en commençant par des plans de titularisation.
  • Le renforcement du Statut général, garantie pour les citoyens d’un agent public neutre et impartial dans l’exercice de ses missions publiques.
  • L’amélioration des conditions de travail et de l’organisation du travail pour une meilleure protection de la santé et sécurité pour l’ensemble des agents des trois versants de la fonction publique.
  • L’arrêt des régressions en matière de retraite et de pension civile – avec en particulier notre opposition à toute mesure de report de l’âge légal – et, à l’inverse, des améliorations pour toutes et tous.
  • Une place prépondérante à la démocratie sociale, le respect des prérogatives des organisations syndicales représentatives et des droits syndicaux ainsi que des organismes consultatifs.
  • Des budgets conséquents et ambitieux permettant de satisfaire ces revendications.

Pour la CGT Fonction publique, la FSU, Solidaires Fonction publique et l’UNSA Fonction Publique, ces sujets devront impérativement s’inscrire dans un véritable processus de négociation.

Communiqué 

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1 mai 2022:Plus que jamais mobilisé-es pour nos revendications

Quel que soit le résultat de l’élection présidentielle, la mobilisation sera nécessaire.

La situation économique et sociale est en effet marquée par l’aggravation des inégalités, de la précarité et par la crise écologique qui s’accélère dangereusement. Les questions des salaires, des services publics, de protection sociale et de transition écologique devraient être au coeur des débats et amener des réponses concrètes.

Enfin, l’exigence de paix est aussi une revendication syndicale dans le contexte terrible des  guerres notamment en Ukraine. C’est pourquoi les organisations syndicales CGT, UNSA, Solidaires, FSU, UNEF, VL, MNL et FIDL appellent d’ores et déjà à préparer un 1er mai revendicatif pour faire de cette journée un temps fort de la mobilisation pour les salaires, les pensions, la protection sociale, les emplois, les services publics, l’engagement de la rupture écologique, la paix.

Pour une rupture profonde en matière salariale et pour les pensions. Avec un taux d’inflation qui s’emballe, la situation faite aux agent-es du public comme aux salarié-es, aux retraité-es, aux privé-es d’emploi comme aux étudiant-es n’est plus tolérable tandis que les milliardaires en France ont accumulé 236 milliards supplémentaires lors de la pandémie. Dans le public comme dans le privé, le travail des salarié-es doit être reconnu à la hauteur de sa valeur, des richesses qu’il crée, et garantir l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Les étudiantes doivent pouvoir faire leurs études sereinement sans subir la précarité. Les pensions de retraites doivent être également revalorisées. Le 1er mai, exigeons des mesures fortes et générales d’augmentation des salaires et des pensions, des bourses étudiantes et un plan de rattrapage des pertes accumulées.

Pour arrêter de malmener les services publics. Alors que les services publics contribuent à répondre aux besoins de la population et à réduire les inégalités, pour les organisations syndicales, il est aujourd’hui temps de reconnaitre la valeur et l’engagement de leurs agent-es en améliorant leurs conditions de travail et en revalorisant d’urgence le point d’indice. L’urgence est en effet au renforcement et à la consolidation des statuts, à l’embauche massive et à la juste rémunération de tous les fonctionnaires.

Pour défendre et conforter notre modèle social. Les organisations syndicales continuent d’exiger la suppression de la réforme de l’assurance chômage, comme elles s’opposeront à tout projet visant à reporter l’âge légal de départ en retraite. La préservation de notre modèle social et de son financement passe par la lutte contre le chômage, par les augmentations de salaires, par la lutte contre l’évasion fiscale ou encore par la fin des exonérations de cotisations sociales non compensées par l’État.

Pour la transition écologique. Ce 1er mai doit être l’occasion d’exprimer la nécessité de mesures fortes et immédiates pour éviter les conséquences dramatiques du dérèglement climatique pour les écosystèmes et les populations. Cette question concerne au tout premier chef le monde du travail.

Pour lutter contre les semeurs de haine. Les organisations s’indignent de la montée des discours d’extrême droite qui propagent la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme et qui rejettent les luttes sociales, féministes, humanistes, ou encore d’identités sexuelles et de genre. Les organisations appellent à faire de ce 1er mai un moment fort de réaffirmation des valeurs de solidarité et d’égalité et d’opposition à toutes les formes de discriminations.

Pour la paix et la solidarité internationale. Fidèle à sa tradition internationaliste, le mouvement syndical placera aussi ce 1er mai sous le signe de sa solidarité avec le peuple ukrainien, et tous les peuples victimes des guerres. Les réfugié-es, d’où qu’elles et ils viennent doivent être accueilli-es dignement et sans discrimination, les citoyen-nes russes et biélorusses qui expriment leur opposition à la guerre doivent être soutenu-es. Nos organisations dénoncent l’agression de la Russie et militent pour la paix. Celle-ci passe par un retrait immédiat des troupes russes du sol ukrainien et par le retour à la diplomatie afin de dégager une solution respectueuse des droits des peuples et du droit international. Les crimes de guerre doivent être dénoncés et punis quel que soit le pays où ils sont commis. Enfin, les organisations syndicales exigent une politique d’accueil humaniste qui soit la même pour toutes et tous les réfugié-es quels que soient leurs pays d’origine.

Pour toutes ces raisons, la CGT, l’UNSA, Solidaires, la FSU, l’UNEF, la VL, le MNL et la FIDL appellent salarié-es, agent-es public-ques, jeunes, retraité-es ou encore les privé-es d’emploi à participer aux rassemblements et aux manifestations le plus massivement possible le 1er mai.

 

Communiqué 

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5 avril : Continuons à faire entendre la voix des AESH pour gagner !

Manifestation à Paris le 5 avril – Départ 13h 

Devant le secrétariat d’état chargé des personnes handicapées
Place Pierre Laroque (angle avenue Duquesne/ avenue de Ségur) Métro Ecole militaire vers le ministère de l’Éducation nationale


Depuis un an, les mobilisations des AESH ont été des succès incontestables, démontrant que la colère
s’amplifie. Ces journées d’action, largement relayées dans les médias, rassemblent des cortèges imposants partout en France : la mobilisation ne faiblit pas. Les AESH aspirent à exercer leur métier dans des conditions dignes mais le ministre reste sourd à leurs revendications.


Elles et ils contribuent pleinement par leur professionnalisme à la réussite de la scolarisation des élèves en situation de handicap. Pourtant, le ministère poursuit son attitude méprisante en leur imposant :
– La précarité, un salaire insuffisant et des temps incomplets qui les contraignent au cumul d’emploi
– Les PIAL qui dégradent leurs conditions de travail. C’est une politique du chiffre au détriment de la santé mentale et physique qui aboutit à de nombreuses démissions et la perte de sens de leur métier, notamment par le saupoudrage de l’accompagnement des élèves et par le manque de reconnaissance de l’institution.


La journée de lutte pour les droits des femmes le 8 mars a été l’occasion de rappeler que 92% des AESH
sont des femmes. La précarité, qui leur est imposée, contribue aux inégalités salariales dans l’Éducation nationale et à leur dépendance financière. Le sort qui leur est réservé s’inscrit dans une politique inacceptable de précarisation des personnels de la Fonction publique. L’obtention d’un statut pour les AESH serait une victoire pour l’ensemble des personnels du service public d’éducation.


Leurs revendications sont plus que jamais légitimes. L’intersyndicale FSU, CGT, SUD-Solidaires, SNALC et SNCL appelle en Ile-de-France les AESH à une nouvelle journée d’action le mardi 5 avril et à se mobiliser massivement par la grève et la manifestation pour :

Augmenter les rémunérations de toutes et tous les AESH sur toute leur carrière
– Leur garantir la possibilité de travailler à temps complet pour vivre dignement de leur travail
– Abandonner les PIAL et la politique de mutualisation des moyens
– Créer un véritable statut de la Fonction publique, de catégorie B, pour reconnaître le
métier d’AESH et donner l’accès à des formations qualifiantes à la hauteur des missions
– Recruter les AESH qui manquent pour permettre à tous et toutes les élèves en situation de handicap de bénéficier d’un accompagnement correspondant pleinement à leurs besoins.

C’est pourquoi l’intersyndicale appelle à poursuivre ce mouvement avec l’ensemble des personnels pour obtenir la satisfaction des revendications des AESH. Elle appelle à faire du mardi 5 avril une grande journée nationale de grève et de mobilisation dans les départements et académies.
Les assemblées générales doivent être l’occasion de débattre pour renforcer la mobilisation dans l’action
commune la plus large possible et construire, à l’instar des AESH du 94 en grève illimitée contre le PIAL, le rapport de force nécessaire qui permettra de gagner sur les revendications.

Assemblée générale des AESH en grève le 5 avril à 9h30
Bourse du travail de Paris – Salle Croizat 3 rue du Château d’eau- Métro République

 

Appel régional manifestation 5 avril AESH 

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EDITO BDT

COMMUNIQUÉ DE PRESSE UNITAIRE CGT, FSU, SOLIDAIRES

L’extrême droite est, et sera toujours, l’ennemie du monde du travail!

Depuis janvier 2014, nos organisations ont lancé une campagne de longue haleine intitulée « Uni·e·s contre l’extrême droite, ses idées, ses pratiques », dans le prolongement de l’appel « La préférence nationale n’est pas compatible avec le syndicalisme », signé en mars 2011.

Les politiques gouvernementales– dont notamment les mesures favorables au capital, la gestion catastrophique de la crise sanitaire –, subies par les salarié·e·s, les privé·e·s d’emploi, les retraité·e·s, les jeunes, les femmes, fournissent un terreau exploité par l’extrême droite. Les politiques d’austérité, sous l’aiguillon des organisations patronales et plus particulièrement du Medef ,génèrent une aggravation du chômage, le développement des inégalités sociales, de la précarité, de la pauvreté et des processus d’exclusion. Elles accroissent la désespérance sociale et peuvent pousser dans les bras de l’extrême droite certain·e·s salarié·e·s. Incontestablement, les politiques autoritaires et attentatoires aux libertés nourrissent également l’extrême droite.

« Respectabilité » de façade du RN et l’ultra-libéralisme raciste de Zemmour
Ce n’est pas le changement de nom  en Rassemblement national et leur volonté de donner l’image d’un parti à la fois respectable et différent des autres qui change la donne : ce parti est fondamentalement fasciste, raciste, violent, divise les salarié·e·s et au-delà tend à toujours plus opposer les habitant·e·s entre elles et eux.
Sa stratégie de dissimulation en  un « parti respectable » nourri par la colère sociale (retraite à 60 ans, augmentation de l’allocation aux adultes handicapé·e·s et du minimum vieillesse, « défense » des services publics) n’est qu’un leurre pour capter des voix de salarié·e·s frappé·e·s par les politiques néolibérales et des choix austéritaires qui se succèdent depuis des années. Les critiques sociales proclamées par ce parti sont une stratégie masquant leur absence totale de volonté de renverser le déséquilibre à l’œuvre entre celles et ceux qui possèdent du capital et les salarié·e·s ne vivant que de leur travail. Rien à attendre  de leur part pour nos salaires et nos pensions, notre protection sociale, les services publics, la sortie de l’austérité.
Zemmour, lui, ne fait même pas semblant et ne cache pas ses positions qui reprennent celles du Medef. Il est directement le produit des puissants qui l’ont créé comme personnage médiatique. C’est notamment Bolloré, grand patron, milliardaire et propriétaire de Cnews qui s’est assuré de lui donner une grande audience.
Obsédé par sa haine des immigré·e·s et des musulman·e·s, il essaie de détourner la colère populaire en créant des boucs-émissaires, fantasmant un monde qui n’a jamais existé où les seules différences seraient la couleur de peau ou la religion !

A l’opposé des orientations mortifères de l’extrême droite, nos organisations syndicales portent un ensemble de propositions alternatives visant à changer le travail pour changer la société.
Nos organisations proposent aux étudiant·e·s, aux salarié·e·s, aux agent·e·s de la Fonction publique, aux privé·e·s d’emploi, aux retraité·e·s de s’organiser au quotidien, sur les lieux de travail, d’études ou de vie, pour améliorer les droits et combattre les discriminations. De nombreuses mobilisations le  montrent : la solidarité, l’égalité des droits, la justice sociale sont  des aspirations fortes dans le monde du travail !
Par ailleurs, L’extrême droite joue aussi sur la corde « antimondialiste ». Pour notre part, nous revendiquons une autre mondialisation où les solidarités internationales priment en termes économiques, politiques et sociaux, contrairement à l’opposition entre les peuples prônée par l’extrême droite.

Nous diviser sous couvert de « préférence nationale » ne peut servir que ceux qui exploitent et accaparent les richesses.
La haine, l’exclusion, le racisme, ne sont plus le monopole des partis d’extrême droite, elles se sont largement diffusées dans toute la classe politique et participent d’une atmosphère délétère. Que le capitalisme soit d’ici ou d’ailleurs, peu importe : pour les salarié·e·s, c’est bien l’exploitation qui est en cause.
C’est bien ce système qui permet l’appropriation des richesses par une minorité. Et c’est bien l’unité des salarié·e·s dans la combativité, quels que soient leur nationalité et leur lieu de travail, qui permettra un meilleur partage des richesses.
Et c’est aussi parce que nos métiers et missions sont au service de l’intérêt général ou que nous voulons les transformer dans ce sens que nous n’acceptons pas de les voir remis en cause par la diffusion des idées d’extrême droite : que ce soit dans les services publics ou dans les entreprises privées, nous voulons travailler à l’égalité de traitement, à l’émancipation, au vivre ensemble, pas à la division et à l’exclusion.

 

Communiqué de presse unitaire

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