Soirée-Débat à la Bourse du Travail
Après la large victoire du Rassemblement National aux élections européennes du 9 juin dernier, le Président de la République Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée Nationale et de provoquer des élections législatives anticipées, prenant ainsi le risque de voir l’extrême droite confirmer sa progression.
Dès le lendemain, la plupart des organisations syndicales se sont mobilisées pour empêcher le RN d’accéder à Matignon ; et elles ont largement contribué à ce que la gauche se positionne devant les autres forces politiques.
Pendant plusieurs semaines, les militant.e.s ont été nombreuses et nombreux à affronter le patronat qui en réponse n’a pas hésité à multiplier les intimidations, les menaces et la répression syndicale. Un patronat qui bien sûr est toujours prêt à tout pour empêcher la mise en œuvre d’une politique porteuse de progrès social.
Cette séquence politique inédite a mené les organisations syndicales engagées contre l’extrême droite à réapprendre à traiter syndicalement des enjeux politiques. Elles ont la conscience que l’éradication de l’extrême droite reste indissociable de la construction d’une alternative progressiste et qu’elles ont un rôle à tenir dans la construction de cette alternative.
Or nous savons qu’aujourd’hui une telle construction n’est pas stabilisée à gauche de l‘échiquier politique et qu’à l’horizon des présidentielle en 2027, le temps joue en faveur du RN et de ses alliés.
Les organisations syndicales doivent donc maintenir un niveau de vigilance important mais doivent aussi se faire entendre auprès des forces politiques de gauche sur 3 conditions indispensables à tenir pour être à la hauteur de la bataille contre l’extrême droite, autrement, nous n’aurons obtenu qu’’un sursis, et celui-ci sera de courte durée :
- L’unité des forces de gauche.
- La rupture avec le néolibéralisme.
- La reconnexion avec le monde du travail, et cela passera nécessairement par revoir en profondeur les relations des politiques avec les organisations syndicales.
Pour remettre à plat les relations entre forces politiques progressistes et syndicats et s’inscrire dans le prolongement de ce qui a été initié au moment de la dissolution de l’Assemblée Nationale, il faudra avancer sur plusieurs réflexions :
- Comment renforcer le syndicalisme quand on sait que les idées d’extrême droite ont tendance à diffuser plus dans les déserts syndicaux qu’ailleurs ; et que ce sont dans ces bastions dépourvus de forces syndicales que le RN obtient ses meilleurs scores ?
- Quels droits nouveaux à conquérir pour renforcer le syndicalisme face au dangers posés par l’extrême droite ?
- Quelles politiques publiques pour donner au syndicalisme le rôle primordial qu’il doit avoir pour faire vivre la démocratie sociale dans l’entreprise et la société ?
Pour en parler nous vous invitons à une soirée/débat de rentrée avec nos invités le vendredi 4 octobre, à 18h30 dans les locaux de la Bourse du Travail (24/28 rue Victor Hugo 92 240 Malakoff) :
- Karel YON, Sociologue et politiste.
- Nawel BENCHLIKHA, Présidente de la Bourse du Travail et syndicaliste
- Tristan HAUTE, Maître de conférences en sciences politiques
- Pierre BARROS, Sénateur du Val d’Oise
Ainsi que des responsables syndicaux et politiques.
FACE AUX DANGERS DE L’EXTREME DROITE, COMMENT RENFORCER LE SYNDICALISME
LA BOURSE DU TRAVAIL DE MALAKOFF :
: boursedutravailmalakoff@gmail.com
: 0155480631
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