Tu n’es pas syndiqué.e ?
L’entrée de nombreuses et nombreux député.e.s de la NUPES à l’assemblée nationale est une bonne nouvelle pour toutes celles et ceux qui agissent dans l’entreprise et dans la cité, pour le progrès social, démocratique et écologique. Mais restons lucides, cela ne suffira pas pour imposer une politique de rupture qui réponde aux besoins populaires. Il faut pour y parvenir une inter- vention citoyenne à tous les niveaux pour permettre au plus grand nombre, de toutes catégories sociales, de peser sur toutes les décisions et lieux de pouvoir.
Le syndicat intervient directement au cœur du système d’exploitation où se forment les rapports sociaux qui structurent toute la société. Il permet à toutes celles et ceux qui « ne sont rien » de s’exprimer, de se faire respecter et, par l’action et les luttes collectives, de faire reculer le pouvoir unilatéral des employeurs privés comme publics.
Il impose au libéralisme et au lien de subordination qui découle de la toute puissance des objectifs stratégiques et financiers de l’entreprise, la recherche de solidarité d’intérêt et d’actions communes, la valorisation du travail pour le bien commun.
Mais si le syndicalisme est indispensable a la démocratie et aux avancées sociales dans l’entreprise il ne l’est pas moins dans la société toute entière.
En effet, les syndicats offrent un espace de participation aux groupes sociaux dépourvus du droit de cité et en cela demeurent un outil essentiel d’émancipation populaire. L’affaiblissement du syndicalisme ces 30 dernières années correspond à l’accentua- tion des phénomènes de ressentiment et de violence dans toute la société. Quand on n’est ni respecté, ni entendu, on devient une proie facile pour les idées d’extrême-droite et toutes les formes de division et de rejet de l’autre. L’entrée en nombre de député.e.s du RN en est la résultante inquiétante. A l’opposé, faire reculer ces idées et leur substituer une dynamique qui fasse émerger une politique guidée par les besoins humains et environnementaux, passe par la possibilité pour chacune et chacun de s’exprimer, de débattre, de décider collectivement pour développer les luttes populaires et inverser les rapports de force à tous les niveaux.
C’est dans ce sens que la place et la force du syndicalisme nécessite l’intérêt et l’engagement de toutes celles et ceux qui aspirent à ce changement de société, donc en premier lieu des militant.e.s et votant.e.s pour la NUPES.
Et c’est parce qu’évidemment cette vocation démocratique des syndicats n’a rien de naturel qu’elle nécessite l’apport en plus grand nombre d’hommes et de femmes qui œuvrent pour une politique progressiste. C’est une nécessité pour développer un syndicalisme qui soit non seulement un contre-pouvoir dans la réalité de l’entreprise aujourd‘hui mais également un outil d’in- clusion et de représentation de la diversité du monde du travail dans la société.
Se syndiquer, c’est s’impliquer dans cette bataille , c’est agir en cohérence avec son aspiration, son action politique pour la transformation progressiste de la société, c’est prendre toute sa part pour faire du syndicalisme l’outil, incontournable et déterminant pour réussir à changer durablement la vie.
Si vous êtes déjà syndiqué.e, passez ce tract à quelqu’un de votre connaissance qui ne l’est pas !
La bourse du Travail était présente à la fête de la ville :
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